Le nez représente chez l’humain un organe important d’olfaction. Il sert aussi bien à la respiration qu’à la phonation. Sa forme cependant diffère selon les individus, et parfois selon le milieu d’origine.
Un nez européen se distinguera ainsi plus facilement d’un nez africain ou d’un nez asiatique. Certains scientifiques affirment aujourd’hui qu’un nez grec est différent par exemple d’un nez italien en raison du climat. Mais comment comprendre que soumis aux mêmes conditions climatiques, certains ont un nez aquilin alors que d’autres ont un nez busqué ou un nez bourbonien ?
Comment le climat a-t-il influencé les formes de nez ?
L’évolution de la forme et de la taille du nez est intrinsèquement liée au climat. Tel est le résultat d’une étude publiée en mars 2017 dans la revue scientifique, PLOS Genetics.
Ainsi, des narines larges comme on en trouve chez les populations d’origine africaine, ne serait pas liée à un déterminant biologique ou génétique, mais davantage au climat chaud et humide.
De l’autre côté, les narines étroites que l’on retrouve aujourd’hui chez des personnes vivant dans les régions froides seraient déterminées par un besoin de réchauffer l’humidité de l’air que leurs ancêtres respiraient.
476 volontaires pour l’étude
Pour donner la preuve scientifique de l’influence du climat sur la forme du nez, les scientifiques américains qui ont réalisé cette étude ont eu besoin de 476 volontaires originaires d’Asie, d’Afrique et aussi de l’Europe.
Une image en 3D leur a permis de mesurer la forme de leur nez et d’aboutir à ces conclusions qui viennent sans doute permettre de corriger certains préjugés sur la forme du nez, notamment le nez épaté chez les africains dont la traite négrière et la colonisation ont permis d’instituer comme l’un des déterminants biologiques d’une laideur naturelle des Noirs.
Quelles retombées sur le plan anthropologique et médical ?
Sur le plan médical et anthropologique, cette étude présente d’importantes retombées. Elle donne en effet une information capitale sur l’influence de l’environnement sur l’homme, y compris sur son apparence physique. Une influence qui avait déjà été démontrée par Cheikh Anta Diop sur les différences pigmentaires entre les humains en raison du climat.
Sur le plan médical, l’étude réalisée par les scientifiques américains devrait nécessairement servir aux plasticiens lors de la chirurgie de corrections des imperfections du nez. La rhinoplastie ethnique d’une personne vivant sur le continent africain devrait donc sans doute être différente de celle d’un autre vivant en Amérique ou en Europe. Il en va d’ailleurs pour toutes les rhinoplasties qui devront être réalisées en tenant compte du type de climat qu’il fait où le patient vit.